Another miscellaneoux text in French. I guess one could call it "prose", but it's really free writing and nothing more. Again, I will not translate such texts. Google T. will probably get the meaning "grosso modo" (sometimes a bit too "grosso" to my taste, but still, the main line is there).
Les jours ont passé, rien ne s'est passé.
Les jours ont passé, rien ne s'est passé. J'ai attendu une attention, une ascension. De semaines en mois, de mois en années, j'ai cherché. Retrouvé des amis, devenus des étrangers. Ma bonne étoile n'a jamais existé. Je l'attendais, j'y croyais. La roue n'a jamais tourné. La malchance s'est invitée, accrochée. Rien n'a fonctionné, je me suis échouée. J'ai maudit l'hérédité, ces putains d'émigrés.
Plus tard dans mon esprit, avec des "si" j'ai réussi. Tout. Surtout ce à quoi je n'avais jamais pensé.
Les fleurs se rident, les visages se fanent. Le matin devient soir, j'hésite encore. Indécision, tourner en rond, dérision. Un demi-siècle de déceptions, la vie n'a jamais été mon amie. Soudain je n'ai plus bien l'envie. Je laisse les semblants aux gamins. Qu'ils s'amusent, se désabusent. Moi, je vais au jardin. J'y ai ma place. Le seul endroit qui ait du sens, sans même en avoir besoin. Une façon d'être, un bien-être. L'idiote sur la colline a trouvé ses fraisiers. Si j'avais su plus tôt, je n'aurais rien tenté, je n'aurais rien manqué.
Les jours ont passé et peut-être qu'heureusement, il ne s'est rien passé.